dimanche, décembre 07, 2008

° Chanvre





Aujourd'ui il fait un froid glacial, pas envie de mettre le nez dehors. On est si bien ici au chaud dans notre canapé douillet. c'est dans cette ambiance bougies et cocooning que Bienveillant m'invite à aller chercher le chanvre.

Je ne dis rien mais à mon sourire il sait comme je suis heureuse, la corde
attend depuis quelques jours sur la table du salon et je ne peux que la regarder, la toucher, espérant que mon amour aura trés vite envie de s'en servir. C'est la première fois qu'on me fera un shibari avec du chanvre et je suis toute excitée, mais j'essaie de ne pas trop le montrer et reste immobile.



J'avais hâte de sentir la corde sur moi pour connaître l'effet qu'elle ferait sur ma peau mais contrairement à ce que j'aurais pensé, ça n'est pas son contact sur ma peau qui m'intrigue le plus mais son odeur. Il ne m'était même pas venu à l'idée qu'il y avait une odeur spéciale dans le chanvre, j' hume, renifle tant que je peux ce nouveau parfum que je n'oublierais pas.




Merci mon Bienveillant pour cet aprés midi encordée.

vendredi, décembre 05, 2008

° la ceinture


En passant dans notre chambre rouge, la chambre de nos plaisirs coquins,de nos envies de cordes ou de croix, je regarde la ceinture posée comme un tableau sur le mur de la pièce, elle trône là, c'est sa place quand je ne la porte pas.

Je me souviens alors de ce jour où mon amour la fabriqua de cuivre et de cuir. je me souviens comme je devais restée immobile lorsqu'il procédait aux essayages. Elle devait être à mes mensurations exactement,ni plus ni moins.

Bienveillant faisait les dernières retouches et soudain fit apparaître devant moi un petit cadenas, il me le montra, puis "clac", le referma sur le côté de la ceinture et tourna une petite clef sans un mot. Bienveillant parle peu quand il fabrique quelque chose, il inspecte, tourne l'objet, me tourne à mon tour.

Quelques jours plus tard, mon cher mari devait partir en déplacement et au matin me dit:

- sarahh....va me chercher la ceinture

- euh, oui Bienveillant, tout de suite


Je ramenais l'objet que je n'avais encore jamais vraiment porté à part pour les essayages, il me l'ajusta, pris soin de bien serrer le cuir et vérifia que le petit cadenas était bien fermé, puis il mis la clef dans sa poche. Aprés le petit déjeuner, nous nous embrassames et il s'en alla.



J'étais trés fière de porter l'objet de chasteté, j'allais la porter deux jours de suite et à chaque minute elle me ferait penser à lui.




Tout se passa à peu près bien sauf pour aller aux toilettes, l'urine s'écoulait par les petits trous percés dans le cuivre et ça me génait. Le soir venu, je tentais de me masturber en vain, ma main ne passait pas entre le métal et mon sexe, même un doigt ne pouvait s'y engager.cette nuit là je m'endormis très excitée et toute mouillée.


Le lendemain matin j'étais prise d'une angoisse, je venais de réaliser que j'avais rendez-vous chez mon banquier à 10h,comment allais je réagir? comment restée devant cet homme qui allait me parler de choses trés sérieuse vêtue d'une simple petite robe provençale comme Bienveillant l'avait demandé.mon amour ne rentrait que dans l'aprés midi alors je décidais de l'appeler:

- Chéri? bonjour mon amour, dis, je viens de me souvenir de mon rendez vous à la banque.

- ah oui? et alors?
- ben, j'ai peur d'être trés mal à l'aise
- c'est ton problème ma chére sarahh, de toute façon je ne rentre pas avant la fin de journée.
- euh, oui, mais bon...
- je te laisse ma chérie, à ce soir
Et il raccrocha.

Je restais toute bête devant mon téléphone muet et l'heure approchant je pris le chemin de la banque.



l'entretien avec le banquier se passa plutôt bien, j'essayais de gigoter le moins possible sur la chaise et de rester le plus droit possible pour ne pas que la ceinture ne me géne.je ne sais pas si l'homme en face de moi remarqua mon trouble mais ce fut pour moi une expérience trés excitante.


Bienveillant rentra comme prévu en fin d'aprés midi et je lui sautait au cou en lui livrant mes sensations et mes ressentis durant ces deux jours.

- tu sais me dit il, la clef était ici, dans la maison, je ne l'avais pas emportée avec moi.

- ah oui? mais pourquoi l'avoir laissée là?

- par précaution, on ne sait jamais, s'il t'arrivait quelque chose durant mon absence alors que tu es prisonnière de la ceinture, tu n'aurais qu'à m'appeler et je t'indiquerais l'endroit où elle se trouve.

Il pensait vraiment à tout mon Bienveillant! mais de toute façon, même si un jour je trouvais la clef pendant son absence, je ne m'en servirais pas, je préfèrerais restée sa prisonnière.